Les Menuires : retour aux sources
Chaque hiver, on glisse sur les incroyables pistes des Menuires, sans toujours imaginer qu’il y a seulement quelques décennies, ici, il n’y avait rien : pas d’habitations, pas de pistes, pas de remontées mécaniques.
Chaque hiver, on glisse sur les incroyables pistes des Menuires, sans toujours imaginer qu’il y a seulement quelques décennies, ici, il n’y avait rien : pas d’habitations, pas de pistes, pas de remontées mécaniques.
À Saint-Martin-de-Belleville, petit village caché au fond de la vallée, l’élevage rythmait la vie quotidienne, principal moyen de subsistance. Les conditions restaient rudes et la jeunesse, en quête d’un autre avenir, quittait peu à peu la vallée. Le bourg s’éteignait doucement jusqu’au jour où son maire, Nicolas Jay, eu une idée folle pour le faire revivre
Et si, plus haut, à 1800 mètres d’altitude, là où peu de monde ne s’était encore aventuré, naissait une station de sports d’hiver ?
Au milieu des années 60, la France lance le Plan Neige pour répondre à l’essor du ski et attirer les vacanciers en montagne. Dans la vallée des Belleville, un projet ambitieux voit le jour : créer une station moderne, fonctionnelle et tournée vers l’avenir. Les travaux débutent, les routes l'aménagement, et la station des Menuires s'apprête à écrire ses premières pages d’histoire qui va marquer à jamais le destin de Bellevillois.
L’hiver 1964-1965 marque l’inauguration officielle de la station. Les premiers visiteurs découvrent un site encore modeste, avec quelques remontées mécaniques et environ 450 lits touristiques. Mais déjà, l’esprit des Menuires se dessine : un espace accessible, convivial et tourné vers le ski pour tous.
Au début des années 70, la station franchit un cap avec la construction du Brelin, un immeuble monumental de 562 appartements et de nombreux commerces. Avec son style audacieux et brutaliste, il devient l’un des symboles de la station. Même si son esthétique divise parfois surnommé le “Paquebot des Neiges” par les sceptiques, il incarne tout de même l’audace d’une époque où tout semblait possible pour développer l'attractivité en montagne.